Jeudi 16 septembre, nous nous sommes réunis pour fêter le départ du premier directeur de la Maison Magis, le P. Claude Philippe sj, et accueillir le P. Thierry Anne sj, qui prend sa suite.

 

Il y a 4 ans, la Maison Magis n’existait pas encore et le P. Claude Philippe sj était nommé par le Provincial pour accompagner la naissance de cette Maison du 12 rue d’Assas, qui succédait au Centre Laennec. Ce lieu devait être dédié à l’accompagnement des jeunes et regrouper différentes activités des jésuites à destination des jeunes : JRS France, Inigo Volontariat, le Réseau Magis et deux nouvelles entités : le Cowork Magis et Magis Paris, un pôle pastorale jeunes. Après un an de chantier et des réflexions menées par les jésuites et les jeunes, la Maison est inaugurée à l’automne 2018, au moment du synode des jeunes.

En trois ans d’existence, les activités des différentes entités se sont déployées. En tant que responsable de Magis Paris, Claude a notamment contribué au développement et à la structuration de Magis Paris, qui rassemblait notamment les activités de la Plateforme et de la Messe qui prend son Temps. De nombreuses nouvelles propositions ont vu le jour : Magis Couples, le bar Chez Ignace ou encore la prière du mercredi matin. Le Covid a freiné cet élan et a demandé de faire preuve de beaucoup de créativité pour maintenir le lien.

Après 4 années au service de ce beau projet, Claude part faire son Troisième An, une année de prise de recul, qui fait partie du parcours des jésuites. Il est remplacé par le P. Thierry Anne sj, qui revient à Paris, après 8 années comme maître des novices à Lyon. Il partagera son temps entre la Maison Magis et Magis Paris, et que la revue Christus de laquelle il devient Rédacteur en chef.

Un grand merci à Claude et bienvenue à Thierry !

 

Un mot de Claude
“Ma mission à la Maison Magis a connu trois temps. Après une année de travaux, la Maison Magis prenait ses marques. On hissait les voiles ! Les équipes grandissaient. Des projets communs se concrétisaient. Mais nous avons été coupés brutalement dans notre élan en mars 2020. Un redoutable virus nous a contraints de fermer la Maison. Ce fut ensuite le temps de la Maison Magis en période de pandémie. Pas simple, car l’un des projets majeurs de la Maison est de faciliter les rencontres entre des personnes d’horizons divers et de développer des projets communs. La Maison Magis est un lieu d’interactions sociales.
Dans cette période difficile et éprouvante où nous pouvons être tenté par le repli sur soi, je crois que nous avons besoin de lieux accueillants, fraternels pour se retrouver, se former, prier, contribuer aux débats dans la société. Je crois beaucoup au projet de « tiers-lieu » de la Maison. Ce sont des lieux ouverts, hybrides, polyphoniques, propices à la créativité et au partage.
Comme religieux, je crois à la pertinence de créer des lieux ouverts et ancrés dans une tradition spirituelle, en l’occurrence pour la Maison Magis, la spiritualité ignatienne. Des lieux qui ont la saveur de l’Évangile et animés par des équipes qui se soutiennent mutuellement et partagent un grand désir (un feu, une passion !) d’aider les personnes à grandir et à trouver leur place dans la société et de contribuer à un monde meilleur.
Je remercie vivement tous ceux qui contribuent au projet de la Maison. Je remercie particulièrement le Provincial des jésuites de l’époque, et celui actuel, qui m’ont confié cette mission passionnante et soutenu. Je rends grâce au Seigneur pour cette aventure collective, les nombreuses rencontres et ses surprises !
Ma mission à la Maison Magis se termine donc… Ce dimanche, je prends le bateau (un ferry, et non un voilier, hélas…) pour Dublin. Le Provincial m’a demandé d’y faire mon 3ème An. Après un long temps de formation suivi d’une mission « conséquente », c’est le moment de prendre du recul, de retravailler les textes fondateurs de la Compagnie de Jésus, de relire sa vie sous le regard de Dieu, afin de redécouvrir l’appel du Christ à participer à sa mission dans la Compagnie qui porte son nom. Ce temps privilégié pour revenir à la source est une grâce, une grande chance ! Etre davantage (magis) à l’écoute de Dieu, près de Lui. Ce n’est pas pour rien que l’on appelle cette étape « l’année du cœur ».
Je quitte la Maison Magis avec un grand sentiment de gratitude et la joie de passer le relais au P. Thierry Anne. La Maison Magis a un très bon barreur et un très bon second, Marie ! Et un très bel équipage ! Le skipper, le big boss, c’est Dieu !”