Questions collectives et pistes de relecture individuelles pour traverser la crise du coronavirus
Marie-Anne – 01/04/2020 – dernière mise à jour 06/04/2020
À ceux qui préfèrent écouter de la poésie plutôt que lire un article assommant, je conseille de cliquer ici, puis de – quand même – lire les trois petits encadrés ci-dessous.
Pour ceux qui préfèrent la lecture de l’article en PDF, il est accessible ici : Serai-je de ceux qui ne changeront pas ?
J’ai senti dès le début du confinement que des choses changeaient en moi. Des choses très concrètes, comme une tendance prononcée à la procrastination – qui m’a par exemple fait remettre à toujours plus tard la réalisation de mes lunettes, et maintenant je me retrouve à passer plus de temps devant des écrans, sans lunettes… D’autres choses d’ordre plus psychologique aussi. N’avais-je pas d’abord cru, comme la plupart de mes concitoyens, que ce virus ne me et ne nous concernerait pas, ici en France ? Comme si nous étions à l’abri, au-dessus de cela. Quel brusque retournement des choses, avec le confinement imposé, le nombre de malades et de morts, plus ou moins éloignés de moi, qui grandit. Quel apprentissage – en cours – de l’humilité, de l’obéissance aussi.
Au bout de quelques jours, j’ai commencé à sentir que d’autres choses pouvaient changer. Ce, à la faveur de quelques articles lus, mettant en lumière les chaînes de causalité qui ont abouti à la situation que nous vivons… situation elle-même évolutive et sur laquelle nos actions, à tous – c’est ma conviction – ont une conséquence aujourd’hui ou en auront une demain.
Alors je me mets, avec les moyens qui sont les miens, à lire, écrire, à transmettre ce que je découvre ou redécouvre. Bien consciente que je ne fais que répéter ce que d’autres disent depuis longtemps et bien mieux que moi. Pour autant, serait-ce vain de m’exprimer ? Je ne crois pas. Je m’exprime dans l’espoir de susciter en d’autres des réflexions, des choix, des changements qui à leur tour, pourront entraîner bien plus loin encore tous ceux qui en seront rendus témoins. Dont moi, j’espère bien ! Je compte sur vous, sur toi, pour cela !
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Je me suis donc posé trois questions. Tout d’abord, d’où vient cette crise ? Ensuite, pourquoi nous percute-t-elle si violemment ? Enfin, que nous apprend-elle sur nos besoins et nos objectifs ? Je ne prétends pas apporter de réponses. J’essaye seulement d’ordonner et de transmettre ce que j’ai compris des quelques lectures, conversations, expériences ou impressions recueillies çà et là. À chacun au contraire de creuser ces pistes pour apporter des réponses à la fois sur ce qui s’est passé et sur comment nous allons changer.
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En premier lieu, d’où vient cette crise ? Comment sommes-nous passés d’une situation où ce virus était inconnu à une situation où il est si offensif pour l’être humain qu’un certain nombre d’entre nous n’a pas les ressources pour résister et où la médecine ne sait pas non plus le contrer ? Écoutons les scientifiques et les experts qui travaillent depuis longtemps sur ces sujets. Ce qui suit n’est évidemment pas exhaustif !
Par exemple, Laurence Tubiana, économiste spécialisée dans le développement durable qui a notamment coordonné la COP21 à Paris en 2015, livre dans un entretien à Ouest France publié le 19 mars : « Il est important de rappeler que le Covid-19 est une zoonose, une maladie issue du monde animal. Sa propagation a été rendue possible par nos modes de vie. L’extension de l’habitat humain, la déforestation, l’artificialisation des sols, provoquent de plus en plus d’interactions entre l’espèce humaine et le monde sauvage. En 2016, le Programme des Nations unies pour l’environnement a conclu à une forte augmentation des zoonoses. 31% des épidémies telles que les virus Ebola, Zika et Nipah sont liées à la déforestation. Le
réchauffement climatique, directement lié aux émissions de gaz à effet de serre de l’activité humaine, est un vrai multiplicateur de menaces ».
Des études montrent en effet que le réchauffement climatique, en modifiant les conditions de vie des espèces, les pousse à s’adapter (voir par exemple un article publié en 2017 sur le site du Réseau Action Climat, prenant l’exemple de moustiques susceptibles de transporter des maladies). Plusieurs types d’adaptations sont possibles. Des espèces peuvent incidemment modifier leur rythme de vie, muter, ou migrer. Chacun de ces changements implique à son tour d’autres espèces, par exemple : déphasage de la chaîne alimentaire, mutation agressive pour une autre espèce, pression due à la densité d’êtres vivants se réfugiant sur un territoire donné. L’homme, comme toutes les autres espèces, est concerné. Il faut cependant nuancer et préciser que tous les changements opérés par une espèce ne sont pas nécessairement mauvais pour les autres espèces. De même le réchauffement climatique n’est pas le seul responsable de la migration et plus particulièrement de l’extension de l’aire de répartition (présence) d’une espèce : l’augmentation des déplacements des hommes à travers le monde est aussi responsable du déplacement des zones géographiques de présence des espèces.
Par ailleurs, dans un article publié le 3 avril dans La Croix, Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS insiste sur le fait que « nos modes de production alimentaire sont au coeur de la prévention », notamment l’élevage intensif. Cela inclut de nombreux enjeux : énergétiques, sanitaires – la transmission de virus des animaux vers les hommes en est un exemple, mais il y a aussi des conséquences plus directes sur la santé des consommateurs – des enjeux éthiques… Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) suggère dans ce même article quelques pistes pour réformer nos modes d’élevage.
Autre voix, celle de Jean-Michel Claverie et Chantal Abergel, un couple de virologues. Ils synthétisent l’état de leurs recherches dans un entretien à RFI du 20 février : des virus enfermés dans le pergélisol (permafrost, en anglais) depuis au moins 40 000 ans pourraient être libérés du fait du réchauffement climatique et causer un problème sanitaire. D’autant plus que l’activité même de la recherche de ressources minières en profondeur passe par l’extraction préalable des couches de pergélisol qui recouvrent les ressources
Il apparaît donc que nos modes de vie dans leur ensemble augmentent les menaces naturelles, notamment en matière sanitaire. Tout est lié : les changements d’utilisation des sols, nos modes d’alimentation, l’explosion de nos déplacements et de ceux de nos marchandises, la recherche et l’utilisation de ressources fossiles…
De nombreux autres experts alertent dans le même sens. Posons-nous personnellement la question : qu’est-ce qui dans mon, dans notre quotidien, accroît de façon directe ou indirecte la déforestation, l’artificialisation des sols, l’élevage intensif, le réchauffement climatique ? Pour identifier nos postes d’émission de gaz à effet de serre, nous pouvons nous aider de « calculateurs » disponibles sur internet, par exemple celui de l’association Avenir Climatique baptisé « MicMac : Mon impact carbone, Mes actions concrètes ». Pour comprendre plus précisément les mécanismes à l’oeuvre, se référer aux publications du GIEC.
Pour aller plus loin
– Quelles sont les bonnes habitudes que j’ai déjà ? À qui vais-je en parler ?
– Qu’est-ce que je décide de changer dès à présent ?
En second lieu, pourquoi cette crise nous percute-t-elle si violemment ? Encore une fois, je ne livre que les quelques pistes auxquelles j’ai pensé, dans le désordre. Nul doute que vous saurez les compléter, structurer, approfondir… et que vous partagerez à votre tour vos réflexions et vos choix !
Tout d’abord, en France et dans la majeure partie des pays occidentaux, nous avons mis du temps à réagir. Personnellement, je reconnais que je me disais « ce n’est pas la première fois qu’il y a une épidémie en Chine, ça ne viendra pas en France », puis « ici on saura faire face ». Complexe de toute-puissance ! Me voilà bien rattrapée par mon humble condition d’asthmatique et plus généralement, notre condition d’êtres humains, tout Français ou Occidentaux que nous soyons. Ce n’est qu’une intuition, mais dans mon entourage les personnes originaires de pays ayant connu des galères plus récentes (par exemple : la Guinée avec Ebola et l’instabilité du pays, la Pologne derrière le rideau de fer…) ont pris la menace de l’épidémie au sérieux plus rapidement que la plupart de mes connaissances françaises. Est-ce aussi le cas au niveau des gouvernements des pays se sachant plus exposés à cette menace ? Toujours est-il que, nous découvrant plus liés, plus semblables à nos contemporains de toutes latitudes, gagnant peut-être un peu d’humilité collective, nous pourrons, espérons-le, mieux nous préparer collectivement aux crises à venir.
De plus, nos propres conditions et modes de vie nous affaiblissent : la pollution de l’air, notre alimentation, etc. provoquent des maladies – voir par exemple cet article du 18 mars dans Reporterre. Le stress, la surcharge de sollicitations extérieures, la perte de sens dans nos vies nuisent à notre sommeil, poussent un nombre croissant de personnes à consommer des drogues et à avoir d’autres comportements qui peuvent pénaliser notre santé. Le géographe Guillaume Faburel accuse dans Reporterre encore la métropolisation d’être en grande partie à l’origine de la pandémie. D’un point de vue technique, il semble que la pollution de l’air soit elle-même un vecteur de propagation du virus, d’après une étude italienne établissant un lien entre les zones d’Italie ayant le plus grand nombre de cas de Covid-19 et celles où la concentration dans l’air en particules fines PM10 est la plus forte. (En français, se référer par exemple à l’article paru le 23 mars dans La Croix).
En outre, les réactions des différents pays ont mis en avant des organisations diverses des systèmes de santé nationaux : nombre d’établissements, de lits de réanimations… (voir le Panorama de la santé de l’OCDE). De plus en France, comment ne pas se souvenir des revendications des professionnels de la santé qui, depuis plusieurs années, subissent une réduction de leurs moyens et avec, l’augmentation de leur fatigue, voire leur détresse ? Plus largement l’OMS alertait en septembre 2019 dans un rapport en anglais intitulé « A World at Risk » (Un monde en danger) : « Il existe une menace très réelle de pandémie hautement mortelle, en évolution rapide, d’un agent pathogène respiratoire ». Et s’insurgeait contre l’impréparation des Etats, le manque de coopération internationale et de moyens alloués aux systèmes de santé à travers le monde.
Les stratégies de dépistage varient aussi d’un pays à l’autre et révèlent des dépendances vis-à-vis d’autres pays, notamment la Chine et les Etats-Unis, pour l’approvisionnement en certains produits et matières premières nécessaires pour l’industrie pharmaceutique, les équipements comme les masques, etc. Jean-François Delfraissy, président du Comité scientifique pour le coronavirus, observe dans un article de La Croix du 20 mars : « pour faire ces tests [diagnostics du Covid-19] il faut en effet disposer d’un certain nombre de produits dont une partie nous vient de Chine et des Etats-Unis. Or, ces produits n’arrivent plus en nombre suffisant » du fait du ralentissement de l’économie chinoise à cause du même coronavirus, et de la réduction des échanges avec les Etats-Unis dans le cadre de la crise du coronavirus encore. En revanche en Allemagne, les tests sont possibles en nombre bien plus grand grâce à la mise au point d’une formule et son partage dans le pays, ainsi qu’un vaste réseau de laboratoires – se conférer dans le journal La Croix à cet article paru le 28 mars et à l’interview le 19 mars de Frédéric Collet, président du Leem, qui rassemble les entreprises du médicament présentes en France. Le problème de dépendance pourrait d’ailleurs être étendu à de nombreuses autres marchandises indispensables à nos sociétés occidentales : alimentation, minerais rares… Cela nous invite à repenser nos chaînes d’approvisionnement : la relocalisation, la solidarité entre pays voisins,
ne sont pas des affaires d’idéologie mais des paramètres, parmi d’autres, de la sécurité de nos populations. Voir par exemple la tribune de trois représentants de SQUARE, un groupe international de conseil en stratégie et management, paru dans La Croix le 19 mars : « N’est-il pas urgent de fabriquer à proximité des consommateurs ? », ou encore cette note de l’Institut des Politiques Publiques intitulée « Propagation des chocs dans les chaînes de valeur internationales : le cas du coronavirus » parue en mars 2020.
Par ailleurs, en France la tension monte dans d’autres secteurs de l’économie, essentiels à l’approvisionnement en biens de première nécessité : agriculteurs sans main d’oeuvre, usines d’emballages, transporteurs, supermarchés sommés de fonctionner à plein régime alors que les salariés doivent parfois garder leurs enfants ou se protéger eux-mêmes. En témoigne l’ANIA (Agence Nationale des Industries Agroalimentaires) dans cet article publié le 1er avril dans La Croix. Tous ces intermédiaires sont-ils systématiquement nécessaires ? Ne peut-on par exemple, réduire la quantité de nos emballages (sans même parler du « tout-vrac »), consommer de façon plus locale ? De plus, une des réactions possibles à la crise est de nous rabattre sur ce qui est plus connu… quand bien même ce serait précisément ce qui est moins vertueux. Cela peut paradoxalement aller jusqu’à mettre en danger les initiatives à même de nous aider à changer à court, moyen et long termes : voir par exemple la tribune publiée par le Réseau Cocagne le 1er avril.
Enfin – pour cette réflexion – la crise est d’autant plus pénible dans les foyers où règne la discorde voire la violence. Façon de nous rappeler qu’à toutes les échelles, du foyer au monde, le bien le plus précieux, dépassant sans doute la santé et la conditionnant souvent, est la paix.
Ce sont donc à la fois des caractères fondamentaux (psychologiques, relatifs à nos modes de vie…) et des aspects organisationnels (moyens donnés à l’hôpital, chaînes d’approvisionnement…) qui ont amplifié la crise suscitée par le coronavirus. Les difficultés sont éminemment collectives et nécessitent donc la participation de tous. Encore une fois, posons-nous personnellement la question : dans quel domaine puis-je aider à la gestion d’une crise, celle-ci et les suivantes ? Je ne peux pas croire que quelqu’un n’ait rien de décisif à apporter.
Pour aller plus loin
– Est-ce qu’il y a un sujet qui m’interpelle plus ?
– Quels sont les talents, les expériences, les connaissances que j’ai ?
– Quelle forme de service est-ce que je préfère rendre ?
– Quand est-ce que les autres font appel à moi pour aider ?
En dernier lieu, qu’est-ce que cette crise, et notamment l’expérience du confinement, nous apprend sur nos besoins ? Chacun peut se poser la question individuellement : qu’est-ce que je découvre de mes besoins ? Nous pouvons aussi nous la poser collectivement, au sujet de nos besoins et donc de nos objectifs en tant que société.
Tout d’abord, notre rapport aux malades est bouleversé. Habituellement, lorsque quelqu’un est malade, on se précipite à son chevet. Parfois même de façon un peu dramatique. Aujourd’hui au contraire, nous ne pouvons pas nous rendre physiquement présents à une personne isolée, un malade ni un mourant. Qu’est-ce que ces derniers, ou les personnes qui leur sont proches – mais séparées ! – ont à nous dire ? En essayant de peser les choses avec autant de recul que possible, que disent-ils de leur désir le plus profond ? Que ce soit dans des circonstances exceptionnelles ou plus habituelles, qu’est-ce que la société devrait le plus permettre, encourager ? Au fond, qu’est-ce que prendre soin ? Ou de façon peut-être plus pratique, quel est
le type de soin que nous voulons accorder aux personnes les plus vulnérables ? Quels types de soin voudrions-nous nous voir accorder ?
Ensuite, notre économie est mise à mal. Individuellement, nos conditions de travail sont changées. Certains travaillent et portent un stress important, d’autres télé-travaillent, à temps plein ou partiel, d’autres ne travaillent pas. Arrivons-nous à être efficaces ? À équilibrer notre vie personnelle, conjugale, familiale, communautaire… et notre travail sur place ? Où trouvons-nous notre motivation à travailler ? Comment réagissons-nous à la suspension de notre travail ? En France les individus sont relativement bien protégés, financièrement parlant, par le mécanisme de chômage partiel. Même si tous n’en bénéficient pas, comme les indépendants, les personnes en fin de droits… Cependant ces mesures temporaires vont avoir un impact immense sur l’économie, donc aussi sur des personnes – et sûrement plus sur celles qui ne pourront pas choisir leur réaction. Voir la démonstration sans concession, en particulier sur le rôle de l’Europe, de l’économiste Gaël Giraud dans la Revue Projet. Cela pose au moins deux questions. La première : aux vues de la crise que nous traversons, de ses causes et de sa violence ; si nous devons « remettre sur pied » une économie, quels principes doivent la structurer ? La seconde : en prévision d’autres crises, sanitaires ou autres, quels repères adopter pour protéger au mieux la population, face à la crise traversée et celles qui en découleront ?
Ces deux aspects, sanitaire/relationnel et économique, me semblent être sur le devant de la scène. Néanmoins de nombreuses autres questions se posent, interrogeant nos besoins, nos objectifs personnels et collectifs. Chacun, avec son expérience personnelle et professionnelle, sa formation… peut en mettre en avant.
Par exemple, avec ma formation en urbanisme et architecture, mon expérience de vie avec d’autres, mon asthme, mon goût pour la nature, je suis sensible au fait que nos conditions de vie sont changées. Elles le sont individuellement : nous sommes dans des lieux différents, rendant la vie plus ou moins agréable que notre quotidien habituel. A cet égard, qu’est-ce qu’un logement sain ? La question mérite probablement d’être posée à nouveaux frais d’un point de vue architectural et urbain, mais aussi, par exemple, en fonction de la violence existante du fait de l’un ou l’autre des occupants, en fonction des relations de voisinage, etc. Nos conditions de vie sont aussi changées collectivement : il y a moins de bruit, de vibrations liées au trafic, de pollution en ville. Nous respirons un air plus sain, nous entendons de nouveau certains oiseaux. Cela peut d’ailleurs nous encourager à redonner de la place à la nature : elle la reprendra ! Elle possède encore des ressources, bien qu’amoindries…
Pour aller plus loin
– Quelles expériences nouvelles est-ce que je vis avec cette crise, avec le confinement ?
– Est-ce que je me sens plus proche de telles ou telles personnes ? De qui ?
– À qui, à quoi cela m’invite-t-il à faire attention, dès à présent et après le confinement ?
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En conclusion, je rêve que nous saisissions la crise actuelle comme une opportunité de ne pas repartir sur la même lancée. Je trouve en la matière des maîtres en certains prisonniers, comme plusieurs femmes des Baumettes « sorties de l’ombre » par le travail du chorégraphe Angelin Preljocaj, qui témoignent humblement, dans un documentaire, avoir découvert que leur incarcération pouvait être une nouvelle chance pour elles. Je crois qu’il nous appartient, individuellement, de rejoindre cette dynamique et que nous avons un besoin et un devoir mutuel de nous y entraîner. Je terminerai en m’appuyant sur Gandhi et sa célèbre exhortation « sois le changement que tu veux voir dans le monde » : quel changement veux-tu voir, que vas-tu changer toi-même ? Dis-moi, dis-nous !